Qui sommes-nous

L’Estime est un espace de prise en soin des conséquences psycho-émotionnelles et somatiques du traumatisme au sens large. Nous agissons dans les domaines de la santé, du développement de compétences, de l’empouvoirement, de l’éducation et des transmissions de savoir, et plaçons le corps au centre de nos interventions, tant dans des pratiques de soins individuelles que des espaces collectifs de co-apprentissage, en partant du postulat que les personnes détiennent les clés et les ressources nécessaires pour prendre soin d’elles-mêmes et de leur santé, se développer et s’épanouir en lien avec leur environnement. 

Nous voyons le travail corporel comme un espace d’épanouissement, de changement social et de renforcement des liens dans les communautés, permettant l’épanouissement de chacun·e dans sa singularité. Dans leur accompagnement au changement, les praticien·nes respectent l’expertise des participant·es quant il s’agit de leur corps, de leur santé et de leur vie. Nous ancrons notre démarche dans un cadre féministe, prenant en compte le fait que les discriminations sociales, de genre et d’identités marginalisent les corps et les exposent à plus de violences. Nous assumons ainsi qu’en tant qu’actrice de santé, nous ne sommes pas neutres. Ce cadre nous permet de questionner l’impact psycho-émotionnel des discriminations et des oppressions sur les corps, et plus généralement sur la santé des individus et des groupes. 

Nous souhaitons démocratiser l’accès aux soins non médicaux en travaillant à un modèle économique juste et durable, et en agissant activement pour que chacun·e se sente bienvenu·e et reconnu·e dans ses identités culturelles, religieuses, de genre, de sexualité et de capacité. Nous nous engageons à rendre inclusives et accessibles nos activités, financièrement, socialement, culturellement. 

Les praticien·nes de L’Estime sont conscient·es des mécanismes du traumatisme (trauma-informed), et placent le consentement et la positivité corporelle au coeur du travail.

Objectifs

1. L’ accessibilité des soins de santé non médicalisés pour tou·te·s par une réflexion sur des modes économiques alternatifs, un travail d’information et de sensibilisation  ainsi que par la création d’un espace de documentation. Cette démarche a pour but de faire découvrir les nombreux possibles pour prendre en soin notre santé à un public non initié.
2. La reconnaissance des approches somatiques et du travail corporel en général pour l’accompagnement suite au traumatisme, et pour une pédagogie de l’auto-santé permettant aux personnes de se sentir autonomes et compétentes dans leur parcours de soins.
3. L’ouverture des frontières entre praticien·nes de santé et usagèr·es par la mise en valeur des systèmes d’échanges de savoir et la reconnaissance des compétences des personnes concernées par la maladie. Il n’y a pas d’expert·es ou de maîtres quand il en vient à nos corps.
4. La création d’un réseau de soin rassemblant divers praticien·nes de santé poursuivant ces objectifs émancipateurs afin de proposer nos actions sur un plus large territoire en région bruxelloise.

Valeurs

  • Les personnes que nous accompagnons ont droit au respect et à la dignité, ainsi qu’à un service sécurisant et accessible qui offre les meilleures conditions pour la guérison. 
  • Nous travaillons à réduire les hiérarchies et les rapports d’expertise entre les bénéficiaires et les intervenant·es, et nous sommes conscient·es que ce langage peut en lui-même déjà renforcer ces rapports de force. Nous travaillons, au plus proche de nos publics, à trouver de nouvelles formes de langage qui expriment le mieux notre posture. 
  • Les personnes que nous accompagnons sont les expertes et les actrices de leur corps, de leur expérience, de leur parcours de soin et de leur(s) projet(s) de vie. Nous les soutenons dans leur (re)découverte de cette connaissance et dans la (re)construction de leurs capacités à prendre soin d’elles-mêmes. Nous ne portons pas un savoir immuable. Nous proposons des espaces de réflexions, de partages et de pratiques où peuvent se développer des compétences et ainsi impacter directement la capacité d’agir des personnes en lien avec leurs besoins spécifiques.
  • Nous nous opposons à toutes discriminations basées sur la race, la classe, l’âge, le handicap, la sexualité, le genre et tout autre double standard. Nous nous engageons dans un processus continu de déconstruction et d’auto-éducation sur ces questions afin de faire exister cette posture au mieux de nos possibilités. 
  • Nous sommes conscient·es que pour que la guérison soit durable, elle doit être plus large qu’un processus individuel. Dans la mesure de nos moyens, nous soutenons les démarches contre les inégalités sociales et les oppressions systémiques en portant une attention particulière aux termes d’inclusivité et de résilience. 
  • En tant que praticien·nes, nous souhaitons que notre travail soit digne et s’inscrive dans une économie durable, autant pour les personnes que nous accompagnons que pour nous-même. A cette fin, nous nous soutenons et nous explorons des modèles économiques nous permettant d’atteindre nos objectifs sans chercher ni le profit, ni le sacrifice.